Le Piano à Bretelles

Ne pas perdre le contact avec le public ni la dynamique enclenchée par le festival

Pour ne pas perdre le contact avec le public, ni la dynamique enclenchée par le festival Première Rencontre Autour Du Piano depuis douze ans maintenant, l’association Gwadloup Groove lance le concept original et « made in Guadeloupe » du Piano à Bretelles. Comme l’explique son président, Steve Nuissier, ce substitut économique du piano, représente également ici la solution de remplacement temporaire du festival, durant les années compliquées que nous venons de vivre en raison des problèmes sanitaires. C’est la DAC Guadeloupe – et donc le Ministère de la Culture – qui a permis la réalisation du Piano à Bretelles, grâce à un financement dédié. Gwadloup Groove s’est alors tournée vers les structures Antilles Média en Guadeloupe et Jazz And People à Paris, pour réaliser ces portraits de pianistes qui ont marqué le festival ces dernières années. À Paris, c’est Vincent Bessières, partenaire de longue date du festival – il avait fait venir le concept At Barloyd’s en 2019 – qui en a assuré la réalisation. En Guadeloupe, des prestataires locaux ont par ailleurs été mis à contribution, comme Agnès Djafri (visuel), Mickael Benjamin (son), Passerel Prod (images d’archives), afin de renforcer le réseau et la coopération autour du festival. Au long de ces portraits, on retrouvera ainsi des entretiens, des extraits de concerts ainsi qu’un volet pédagogique, car la transmission reste un objectif fort pour l’association. Le premier de cette série de portraits sera celui du pianiste Franck Amsallem et sera publié ce mardi 15 mars 2022 sur les réseaux sociaux, le site du festival et celui d’Antilles Media.

Steve Nuissier présente le concept
Les Portraits

Les allumés du Piano à Bretelles

Franck Amsallem

Franck Amsallem nait en Algérie avant de venir s’installer à Nice avec sa famille. Il s’en suivra un parcours musical en méandres. D’abord le piano en famille, puis le Conservatoire de Nice où, considéré trop vieux pour le piano, il s’inscrira en saxophone classique et y obtiendra vite un premier prix. Mais le piano reste son premier amour. Au fil de rencontres prestigieuses, il travaille beaucoup à Monte Carlo. Puis ce sera le Berklee College de Boston en 1981, où il est séduit par le Big band d’Herb Pomeroy avec qui il apprend le métier de l’écriture et du grand orchestre. Il y reste trois ans, remporte plusieurs Awards… et décide de s’installer définitivement aux Etats-Unis. Il monte dans la foulée à New York et reprend à la Manhattan School of Music, ses études de composition et de piano classique avec Phil Kawin. C’est cet énorme bagage qu’il transporte avec lui depuis plusieurs années à travers le monde.

Mario Canonge

Mario Canonge est un pianiste martiniquais. À partir de 1979, il étudie la musique à Paris et participe à plusieurs groupes. Il joue avec Fal frett, puis la Manigua, avant de créer le groupe de jazz-rock-fusion Ultramarine, avec Nguyen Lê, Etienne Mbappé… Très inspiré par les deux grands noms antillais du piano, Marius Cultier et Alain Jean-Marie, c’est un pianiste reconnu et virtuose, et il devient vite très demandé. Il crée Sakiyo avec Michel Alibo, puis entame une carrière en solo avec “Retour aux sources” en 1991. C’est un tournant qui le voit renouer avec la musique de ses racines, la mazurka, la biguine mélangée au jazz et au zouk. En 2002, Mario monte Sakésho, avec Andy Narell, Michel Alibo et Jean-Philippe Fanfant. Coté Afrique, Mario joue avec Etienne Mbappé, Gino Sitson, Manu Dibango, etc. En 2004, nouveau virage, cette fois-ci très jazz – tout en restant caribéen – avec Rhizome. Jacques Schwarz-Bart et Roy Hargrove sont de la partie. En 2011, Mario Canonge publie Mitan, un album jazz salué par la critique. Mario enregistre également avec le guitariste dominiquais Cameron Pierre. L’album est produit par Courtney Pine qui dans la foulée fait appel à Mario pour son nouvel album, House of Legends, en 2012. C’est aussi à cette période que nait un trio prometteur baptisé CAB, et formé avec le chanteur camerounais Blick Bassy et le percussionniste brésilien Adriano Tenorio DD. Avec Michel Zenino, avec lequel il joue des standards en résidence au Baiser Salé depuis dix ans, Mario monte un quintet formé avec Josiah Woodson, Ricardo Izquierdo et Arnaud Dolmen, qui débouche sur l’album Quint’Up (2018). La même année, Mario publie un nouvel disque sous son nom, Zouk Out, avec Michel Alibo, Arnaud Dolmen et Adriano Tenorio. Enfin, Mario est par ailleurs le parrain du festival Première Rencontre Autour du Piano.

Sylvain Ransy

Pianiste et compositeur de jazz français, Sylvain Ransy est né en Guadeloupe en 1981. D’un père guitariste, s’orienter vers la musique était pour lui une évidence. Autodidacte, il apprend le piano en écoutant la radio et fait ses premières scènes dans les orchestres de bal, dans lesquels il se produit parfois avec son père. À l’adolescence, il découvre le jazz, avec l’album « Biguine Réflexions » d’Alain Jean-Marie, puis s’intéresse à d’autres pianistes comme Michel Petrucciani, Mario Canonge ou encore Keith Jarrett. Il se forme successivement en France puis au Canada et devient très actif sur la scène montréalaise où il collabore avec divers artistes locaux comme Malika Tirolien, Kim Richardson, Kalmunity Vibe Collective, Rafael Zaldivar, Valérie Daure et d’autres. Son premier album en trio, Eclipse, sort en 2015. Sylvain se produit dans plusieurs festivals au Canada et aux Antilles et il a eu l’occasion de travailler avec Alain Jean-Marie, Jacques Schwartz-Bart, Franck Nicolas, Arnaud Dolmen, Linley Marthe, André Condouant, Calypso Rose, Tony Chasseur, Thierry Vaton. Il est actuellement pianiste et directeur musical du « Béatrice Civaton Quartet ».

Alain Jean-Marie

Né en 1945 à Pointe-à-Pitre, Alain Jean-Marie apprend le piano en autodidacte dès l’âge de huit ans. Adolescent, il fait ses débuts professionnels dans les bals en Guadeloupe, et en particulier au sein de l’orchestre de Robert Mavounzy. De 1967 à 1970, il s’établit au Canada, puis revient aux Antilles. En 1969, il enregistre les prémices d’une série qui débouchera vingt-huit ans plus tard, « Piano Biguines ».

En 1973, Alain Jean-Marie s’installe à Paris. Rapidement reconnu comme un partenaire de premier choix, il est abondamment sollicité et accompagne régulièrement les plus grands : Chet Baker, Sonny Stitt, Art Farmer, Johnny Griffin, Lee Konitz, Bill Coleman, Max Roach, Christian Escoudé… Prix Django Reinhardt en 1979, Alain Jean-Marie multiplie les collaborations : Dee Dee Bridgewater, Niels-Henning Orsted Pedersen, Abbey Lincoln, etc. Il joue et enregistre aussi avec Barney Wilen, Henri Texier et Aldo Romano, Michel Graillier.

En 1992, il vient sur le devant de la scène avec la suite de Piano Biguines, Biguine Reflections, qui sera suivi de trois autres opus. Il puise dans ses racines antillaises, et y adjoint sa culture be-bop dans un mariage biguine-jazz particulièrement réussi, et où il rend hommage aux fondateurs, Al Lirvat, Robert Mavounzy… En 1997, il enregistre avec le guitariste André Condouant, et en 2001 avec le saxophoniste Jocelyn Ménard. En 2002, il enregistre à New York, avec un collectif de musiciens antillais sous la houlette du trompettiste Franck Nicolas, « Jazz Ka Philosophy », manifeste autour de la fusion gwo-ka et jazz.

En 2009, Thierry Gairouard propose à Alain d’enregistrer un album autour du gwoka et des rythmes traditionnels de Guadeloupe. Ce sera l’album Gwadarama, avec Mano Falla, Roger Raspail et Raymond Grégo, et qui inclue deux compositions de Franck Nicolas. Le projet est présenté sur la grande scène du festival de jazz de Pointe-à-Pitre en fin d’année. Franck Nicolas fait de nouveau appel à Alain pour son nouvel opus de Jazz Ka Philosophy, « Kokiyaj », qui sort en 2010. Alain enregistre aussi le duo créé en 2001 avec son épouse, la chanteuse lyrique Morena Fattorini. Abandon à la Nuit mêle lyrique, jazz et rythmiques latino-afro-caribéennes.

Alain Jean-Marie

En 2009, Thierry Gairouard propose à Alain d’enregistrer un album autour du gwoka et des rythmes traditionnels de Guadeloupe. Ce sera l’album Gwadarama, avec Mano Falla, Roger Raspail et Raymond Grégo, et qui inclue deux compositions de Franck Nicolas. Le projet est présenté sur la grande scène du festival de jazz de Pointe-à-Pitre en fin d’année. Franck Nicolas fait de nouveau appel à Alain pour son nouvel opus de Jazz Ka Philosophy, « Kokiyaj », qui sort en 2010. Alain enregistre aussi le duo créé en 2001 avec son épouse, la chanteuse lyrique Morena Fattorini. Abandon à la Nuit mêle lyrique, jazz et rythmiques latino-afro-caribéennes.

En avril 2014 parait NightScape, en duo avec le jeune guitariste Paul Abirached, puis en 2015, c’est un duo avec le saxophoniste François Ripoche qui parait, The Peacocks, qui reprend un choix subtil de standards.

L’année 2017 voit Alain participer à des projets caribéens très divers. C’est d’abord Jean-Claude Montredon, batteur emblématique des Biguines Reflections, qui publie enfin le premier album sous son nom, et ne manque pas d’inviter le pianiste. Autre complice de toujours, Roger Raspail publie son deuxième album, Dalva, qui réunit de nombreux amis de longue date. On retrouve Alain sur le premier album du bassiste Stéphane Castry, et finalement, ce sont Thierry Vaton et Tony Chasseur qui font appel à lui pour le quatrième opus du big band Mizikopéyi. En 2018, le guitariste Jean-Claude Gaspaldy et le pianiste Hiroshi Murayama se lancent dans le projet de retranscrire les chorus d’Alain Jean-Marie.

Alain continue bien sûr à se produire, entre autres avec ses deux amis Patrice Caratini et Roger Raspail. Ce Tropical Jazz Trio est finalement enregistré en 2019. Début 2022, Alain Jean-Marie retrouve la chanteuse Annick Tangorra, qu’il a l’habitude d’accompagner en concerts piano – voix, pour un album intimiste en duo, Time For A Cry, qui sort chez Aztec Musique.

Grégory Privat

Grégory Privat est un pianiste de jazz martiniquais. Fils de José Privat, pianiste du célèbre groupe Malavoi, il est à bonne école depuis l’enfance. Sous l’impulsion d’un professeur de musique passionné, Grégory participe à des ateliers, écrit ses premières compositions, fréquente le studio des frères Bernard à Fort de France et se produit finalement sur la scène de l’Atrium dans le cadre des concerts du lycée.

Grégory monte quelques formations – TrioKa – et rencontre de nombreux musiciens avec lesquels il partage la scène, lors des jams sessions du Duc des Lombards, un passage obligé. Si la complicité avec Sonny Troupé est ancienne, cette période est aussi l’occasion d’élargir son horizon et de jouer en tant que sideman avec Jacques Schwarz-Bart, Dominique di Piazza, Rémi Vignolo, Stéphane Belmondo, entre autres. Il participe à plusieurs concours internationaux à Montreux – en 2008 – puis au concours Martial Solal – en 2010. L’année suivante, il retourne au Biguine Jazz festival en Martinique et joue dans le cadre du festival IloJazz en Guadeloupe en décembre. Avec son quintet, il est invité à Clermont-Ferrand pour le festival Jazz en Tête en 2011, et partage l’affiche avec rien moins que Gregory Porter, James Carter ou Robert Glasper.

Le répertoire, désormais rôdé, est enregistré en 2011 et sort sous le nom « Ki koté », premier album du pianiste. On y retrouve Sonny Troupé, Rafael Paseiro, Olivier Juste, ainsi que la trompette de Renaud Gensane et la voix de Faustine Cressot. Parallèlement à l’album, les collaborations avec Sonny Troupé sont nombreuses. Grégory enregistre d’ailleurs sur « Voyages et Rêves », le premier album du batteur. Mais les deux se produisent également en duo piano et ka, très régulièrement, mêlant leurs influences respectives, antillaises, jazz et même classiques. Grégory a aussi rejoint Franck Nicolas sur deux volumes de sa Jazz Ka Philosophy, Psychedelick Trio et Jazz Bèlè Philosophy, tous les deux parus en 2013.

L’année 2013 est aussi celle de Tales of Cyparis, deuxième album pour Grégory. Autour du personnage de Cyparis, célèbre rescapé de l’éruption de la montagne Pelée en 1902, il brode un univers qui raconte son histoire et ce qu’il en fit, phénomène de foire qui parcourut le monde, exhibé par le cirque Barnum. C’est Joby Bernabé qui, de sa profonde voix de conteur, fait revivre cette épopée. Début 2014, il apparait sur le nouvel album « Jazz Racine Haïti » du saxophoniste Jacques Schwarz-Bart. Les portes de l’international s’ouvrent et ceci se confirme avec la rencontre du contrebassiste Lars Danielsson qui l’accueille dans sa formation. Grégory tourne régulièrement avec le quintet du suédois sur les scènes européennes. Il ne met pas pour autant ses propres projets de côté et travaille à son troisième album, Family Tree. Enregistré en trio avec Linley Marthe et Laurent-Emmanuel « Tilo » Bertholo en janvier 2016, il est sort à la fin de cette même année. A cette période, Grégory enregistre également à nouveau avec Sonny Troupé, pour son nouvel album Reflets Denses, qui parait en avril 2017. En 2020, il décide de monter son propre label, Buddham Jazz, afin d’avoir la totale liberté d’enregistrer la musique qui lui parle. Dans la foulée, il produit Soley qui inaugure le label, accompagné des fidèles Tilo Bertholo et Chris Jennings. On retrouve Grégory dans le projet pan-créole d’Olivier Ker Ourio, Singular Insularity. En 2022, Grégory produit le deuxième album de son label, Yonn, un disque intimiste en solo, où il mêle sa voix aux claviers, en écho à la traversée de la pandémie et aux confinements qui l’ont jalonnée.

Urbain Rinaldo

Urbain Rinaldo est un pianiste, auteur, compositeur et arrangeur guadeloupéen, né à Baimbridge en 1965. Prix de piano et de musique de chambre du Conservatoire Gabriel Fauré, il se perfectionne ensuite à l’Ecole Normale de Musique de Paris dont il sort diplômé en piano, histoire de la musique, analyse, harmonie et musique de chambre. Il écrit également et met les grands poètes en musique. À partir de la fin des années 90, on l’entend dans de nombreuses petites salles parisiennes, ainsi que dans plusieurs festivals. Un voyage en Guadeloupe lui révèle la richesse d’auteurs comme Guy Tirolien, Max Rippon, dont il met alors les poèmes en musique. Il se produit en Guadeloupe, puis publie en 2010 un premier album, en collaboration avec Max Rippon, sur des textes issus de son recueil « Débris de Silence ». L’année suivante, c’est Ernest Pépin qui lui propose de mettre en musique certains de ses poèmes. Le projet débouchera sur son deuxième album, « Paroles à chuchoter » sur des textes de ces trois auteurs.

Mylène Alexis-Garel

Née à Pointe-à-Pitre, Mylène Alexis-Garel est initiée très jeune au piano et à la musique par Hugues Alexis, son père, et par la pédagogue Jenny Albanèse-Grand fondatrice de l’Alliance des Arts, dont elle suit l’enseignement pendant dix ans en Guadeloupe.
Durant cette période, Mylène se produit régulièrement au Centre des Arts et de la Culture de Pointe-à-Pitre à l’initiative de l’Alliance des Arts et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles.
Admise à l’École normale de musique de Paris-Alfred-Cortot, elle intègre le Cycle professionnel des classes d’Enseignement du piano d’Antonio Ruiz-Pipo, d’André Gorog et de Marc Poujol. Puis, elle se perfectionne aux côtés du compositeur et chef d’orchestre, Hacène Larbi et du pianiste Jérôme Granjon.

Elle est Premier Prix de piano à l’unanimité de l’Union des Conservatoires de Musique, lauréate de Concours Nationaux, titulaire du Brevet d’enseignement de l’École normale de musique de Paris-Alfred-Cortot et d’un DEA de musicologie en Sorbonne, avec les félicitations du jury.
Elle est invitée en tant que soliste et chambriste lors de Festivals nationaux et internationaux : à Paris, au Festival Mozart-St George ; au Festival Classiq’ à Stains, où elle interprète un répertoire allant du duo à la formation d’orchestre. Aux Etats-Unis, elle donne plusieurs récitals de piano autour de Bach, Haydn, Chopin, Albeniz Dutilleux, Bolcom…, à l’occasion du Festival « Lakewood Recital Series » de Waco et à l’ Université de Mary Hardin Baylor à Belton.

Lors de manifestations culturelles, elle s’implique dans la réhabilitation des Œuvres du Chevalier de Saint-George qu’elle interprète régulièrement au Ministère des Outre-mer, à l’INHA ou encore à l’Église des Billettes, ancien siège de l’association « Le Concert de Monsieur de Saint-George »…
En février 2002, invitée à l’inauguration de la rue du Chevalier de Saint-George, par la Ville de Paris et par l’association “Le Concert de Monsieur de Saint-George”, elle accompagne au clavecin les artistes lyriques Magali Léger et Odile Rhino dans plusieurs romances.
En Guadeloupe, ses récitals en solo ou en formation de chambre lui ont souvent offert l’occasion d’organiser des Master classes sur les fondamentaux de la technique pianistique ou sur l’art de l’interprétation.
De 2003 à 2010, on peut ainsi noter une scène classique / jazz, avec le pianiste Alain Jean-Marie, lors de deux concerts ; un duo avec la soprano Odile Rhino au Festival Lokans ; un récital de piano solo à Marie-Galante ; une tournée de trois concerts en Guadeloupe et à Marie-Galante, lors du Festival “Première rencontre autour du piano” en duo avec le violoncelliste Jonathan Grimbert-Barré.
Lors des quinze années suivantes, les concerts et les recherches musicologiques autour de l’œuvre du Chevalier de Saint-George sont au cœur de son activité musicale.
Son répertoire Saint-Georgien s’enrichit alors des Sonates pour clavier seul ou avec accompagnement de violon. En 2015, elle inclut la Sonate en Ré majeur à son récital “ Le lyrisme de la Grande Caraïbe” au Ministère des Outre-mers.

En octobre 2021, à la Salle Cortot, elle donne en première mondiale sur instrument moderne, un récital entièrement consacré aux Sonates pour piano toutes inédites (excepté l’Adagio) en présence de la ministre de la Culture. En mai 2024, elle interprète à nouveau ces Sonates dans le cadre des Semaines de l’Amérique latine et des Caraïbes, sous l’égide du Quai d’Orsay.
Fidèle interprète de Joseph Bologne, elle participe en février 2021 à la réalisation du film-documentaire de Martin Mirabel, “Le Chevalier de Saint-George, L’Archet des Lumières”, pour BelAir Classiques.
Le 1er novembre 2024, en sortie nationale, elle publie son premier disque dédié aux Sonates pour piano de Saint-George sous le label Passavant Music.
Mylène a mené parallèlement à sa carrière de concertiste une réflexion sur l’Esthétique musicale créole dans le cadre d’une thèse de Doctorat en Sorbonne, sous la direction de Manfred Kelkel et de Pierre Guillot.
Mylène est régulièrement invitée à présider ou à participer à des jurys de concours nationaux ou internationaux de piano.
Elle est professeure des Conservatoires de la Ville de Paris et de l’Ile-de-France.

Jesus Molina

Le pianiste, chanteur et saxophoniste de jazz colombien est né à Sincelejo, en Colombie, en 1996. Molina a commencé à jouer du saxophone à l’âge de 12 ans et trois ans plus tard, à l’âge de 15 ans, il a décidé de changer d’instrument et de se concentrer uniquement sur le piano.

Dans 2016, Molina a reçu le prestigieux Prix de la Fondation culturelle Latin Grammy, la bourse Juan Luis Guerra qui comprenait une formation musicale au célèbre Berklee College of Music, tous frais payés. Aujourd’hui, il est l’une des étoiles montantes de la scène jazz internationale jouant sur les scènes les plus importantes du monde.

Pierre De Bethmann

Né en 1965, et ayant grandi et effectué toutes ses études musicales et généralistes à Paris, Pierre de Bethmann est diplômé de l’ESCP en 1987, avant de partir un an au Berklee College of Music à Boston en 1989. Après cinq années de conseil en management, il change radicalement d’orientation pour devenir musicien en 1995.

Co-leader du trio PRYSM entre 1994 et 2001, il enregistre quatre albums pour Blue Note et tourne intensément en France et en Europe, et plusieurs fois au Japon, aux Etats-Unis et au Canada. Il lance ensuite le projet ILIUM à partir de 2002, avec lequel il poursuit un important travail d’écriture musicale, et enregistre quatre albums en 5tet puis en 7tet, parallèlement à une intense activité en sideman. Puis il poursuit son travail d’écriture avec le MEDIUM ENSEMBLE, orchestre de dix à douze solistes, dont le troisième album paraissait en janvier 2019.

Il fonde en 2013 un nouveau TRIO acoustique avec Sylvain Romano et Tony Rabeson puis Nelson Veras, formule qui l’emmène essentiellement à reexplorer tout un répertoire de standards issus de traditions musicales très diverses ; puis à l’issue du confinement, fonde un nouveau QUARTET, à la fois marqué par ses propres recherches en écriture et sa collaboration au long cours avec le saxophoniste David El Malek, dont le dernier album CREDO paraît en janvier 2024

Il co-dirige enfin depuis 2019 le projet à quatre claviers PIANOFORTE avec Baptiste Trotignon, Bojan Z et Eric Legnini.

Il a mené plusieurs résidences artistiques, notamment à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon, au sein du Théâtre de L’Onde à Vélizy, de L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise entre 2012 et 2015, et au sein du Théâtre de Saint Quentin en Yvelines entre 2016 et 2018.

Il lance en 2003 sa propre structure de production ALEA, devenant label en 2015 suite à son partenariat avec les distributeurs IDOL et Socadisc.

Il enseigne au Département Jazz et Musiques Improvisées du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) depuis 2008, et est Artiste Steinway depuis 2023.

Depuis le début des années 2000, il a occasionnellement joué avec de nombreux solistes internationaux majeurs, tels Eddie Henderson, Dave Liebman, Aldo Romano, Philip Catherine, Rick Margitza, Riccardo del Fra, François Jeanneau, Eric Le Lann, Stéphane Belmondo, Stéfano di Battista, Flavio Boltro, Rosario Giuliani, Jacques Schwarz-Bart, Julien Lourau, ou encore les chanteuses Meredith d’Ambrosio, Norma Winstone, et Sara Lazarus…

ou encore hors du champ du jazz, ainsi avec le chanteur américain James Taylor, le chanteur réunionnais Danyel Waro, la chanteuse brésilienne Marcia Maria, la chanteuse canadienne Térez Montcalm, ou encore le compositeur et organiste Thierry Escaich…

Depuis quelques années, il collabore régulièrement aux projets des frères Moutin (Moutin Reunion), de David El-Malek, Christophe Dal Sasso, Michael Felberbaum, Pierrick Pedron, Géraldine Laurent, Sylvain Beuf, Alex Terrier, Pierre Perchaud, Thomas Savy, Baptiste Herbin, Olivier Ker Ourio, Stéphane Huchard, Franck Vaillant, Meta, Mélanie Dahan…